Les membres du Syndicat National des Médecins (SYNAMED) en République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de durcir, à partir du mardi 20 juillet, leur mouvement de grève entamé il y a une semaine.
La décision a été prise dimanche à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil Provincial du SYNAMED, considérant que les réponses des autorités à leurs revendications, restent de simples promesses, sans aucun protocole d’accord signé avec un chronogramme bien établi.
Les médecins du secteur public déplorent aussi la démarche du gouvernement qui a repoussé à 2022, les résolutions d’ordre pécuniaire alors que le panier de la ménagère du médecin, soulignent-ils, est sérieusement affecté. Les médecins évoquent également les promesses non tenues par le gouvernement pour justifier la poursuite de leur grève.
«Après analyse de la réponse du gouvernement, les médecins à travers la République, ont décidé de radicaliser leur mouvement de grève sous la forme de polarisation des urgences du mardi 20 juillet au mardi 27 juillet», a déclaré le Dr Mankoy Badjoki, président du Synamed.
Autrement dit, sur le terrain, «à partir de (…) mardi à 8H00 (6H00 GMT), il n’y aura plus de service minimum dans les hôpitaux. Tous les cas d’urgence seront orientés vers des sites choisis pour les recevoir. A Kinshasa par exemple, il y aura 4 hôpitaux pour recevoir des cas d’urgence exclusivement », a précisé Badjoki.
Parmi les revendications des blouses blanches figurent le versement des salaires à plusieurs centaines de médecins qui travaillent sans être payés depuis plusieurs années, les promotions en grade pour certains médecins et l’admission de nouveaux médecins et la suppression de l’impôt sur le revenu professionnel (IPR) prélevé sur la prime de risque professionnel.