Le gouvernement malien a annoncé, dimanche dans un communiqué lu sur la télévision publique ORTM, la mort en détention de l’homme accusé d’avoir tenté d’assassiner, à l’arme blanche, le président de transition, le colonel Assimi Goïta.
Arrêté le 20 juillet, après avoir tenté de poignarder à l’aide d’un couteau, le chef de l’Etat durant la prière musulmane de l’Aïd al-Adha à la Grande Mosquée de Bamako, l’agresseur, un jeune homme dont l’identité reste toujours inconnue, était retenu depuis son arrestation dans les locaux des services de sécurité.
Selon les précisions des autorités, il est décédé à l’hôpital, où il était placé en détention. Alors que son état de santé s’était dégradé au cours des investigations, il a été « admis au CHU Gabriel Touré, puis au CHU du Point G (deux hôpitaux de Bamako), il est malheureusement décédé », indique le communiqué.
Le gouvernement souligne qu’«une autopsie a été immédiatement ordonnée pour déterminer les causes de son décès », assurant que «son décès ne fait pas obstacle à la poursuite de l’enquête déjà en cours au niveau du parquet de la commune II (de Bamako), surtout que les premiers indices collectés et les informations recueillies indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un élément isolé», ajoute le communiqué.
Quelques heures après son agression, le colonel Assimi Goïta qui était sorti indemne de l’attaque a déclaré que «quand on est leader, il y a toujours des mécontents, il y a des gens qui, à tout moment, peuvent vouloir tenter des choses pour déstabiliser, tenter des actions isolées». Le président de la transition est l’auteur de deux putschs perpétrés en moins d’une année.