Des employés de la société Transport du Congo (Transco), en République démocratique du Congo (RDC), sont descendus dans la rue ce lundi 26 juillet à Kinshasa, la capitale, pour exiger le payement de sept mois d’arriérés de salaire et de vingt-quatre mois de primes.
Très remontés contre al direction de leur société, ces agents ont bloqué les bus garés dans les entrepôts, entraînant une paralysie dans le transport en commun. Ils ont demandé la démission du directeur de Transco, ainsi que l’intervention du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour prendre les mesures qui s’imposent.
D’après le Président syndical de cette société d’autobus, la grogne des salariés s’explique par le fait que ces derniers «continuent à subir les effets de la mauvaise gestion : le non paiement de 7 mois de salaires, et de plus de 20 mois de prime de performance, de plus de 20 mois de prime de Kanyama et de pécule congé et la suppression du congé annuel depuis août 2019 à ce jour».
Les employés reprochent également au Directeur général intérimaire de Transco, notamment une «gestion opaque des recettes de la société et subventions de l’État, l’incompétence et l’incapacité managériale, le trafic d’influence et le climat non favorable au travail pour un bon rendement».
Mais ce premier responsable a expliqué le week-end dernier que le retard dans le paiement des salaires serait dû à la crise du Covid-19, assurant avoir déjà sollicité une allocation spéciale du gouvernement en vue de compenser le manque à gagner occasionné par la pandémie.
Une délégation de grévistes a été reçue en fin de journée par le ministre des Transports qui les a invités à mettre un terme à leur mouvement pendant 48h, le temps de trouver une réponse à leurs revendications. Reste à savoir si les concernés vont obtempérer.