Le président de la République d’Angola, João Lourenço vient de donner son autorisation pour privatiser par Appel d’offres public (AOP) 90% du capital de la société Multitel Serviços de Telecomunicações, spécialisée dans la fourniture de services Internet pour entreprises.
En prenant un nouvel arrêté, le président Angolais a abrogé celui du 21 décembre 2020, qui prévoyait la privatisation de Multitel par le biais d’une Offre Publique Initiale (IPO) sur la Bourse de la Dette et des Valeurs d’Angola (BODIVA).
Multitel «ne remplit pas les conditions nécessaires» pour sa privatisation via la procédure d’introduction en bourse, a expliqué João Lourenço, ce qui justifie l’option d’AOP. La part de l’Etat angolais dans Multitel s’élève à 90%, via PT Ventures (40%), Angola Telecom (30%) et Banco de Comércio e Indústria (BCI) (20%).
La privatisation de Multitel rentre dans le cadre du programme national de développement 2018-2022 qui sous-tend la réforme des finances publiques de l’exécutif.
D’ici 2022, Luanda a prévu de céder ses participations dans le capital de 195 sociétés pour restructurer et redimensionner le secteur public des entreprises du second pays producteur de pétrole en Afrique.
Les fonds issus de la vente des actions des entreprises publiques contribueraient à «promouvoir la stabilité macroéconomique, augmenter la productivité de l’économie nationale et parvenir à une répartition plus équitable du revenu national», soutient M. Lourenço.
Le Président João Lourenço place de grandes attentes dans ce programme de privatisation des entreprises publiques Initié en 2018, pour la relance de l’économie du pays en difficultés depuis son accession au pouvoir en 2017.