En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a procédé, ce mercredi 18 février en Conseil des ministres, à la signature d’un projet de loi portant répression des actes terroristes.
Le gouvernement a présenté ce projet lors de la traditionnelle conférence de presse qui suit le conseil. «Nous pensons à prémunir notre pays contre la prolifération des groupes terroristes à laquelle on peut assister ces dernières années dans notre sous-région avec des groupes comme Aqmi, Boko Haram, etc», a expliqué le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
Abidjan renforce ainsi son dispositif sécuritaire pour prévenir la pénétration des groupes armés terroristes qui opèrent dans la sous-région ouest africaine (Boko Haram au Nigeria, des mouvements jihadistes au Mali…), et mieux se préparer pour faire face à un environnement international émaillé de plus en plus des actes à caractère terroriste. Il est aussi question «de se mettre en conformité avec les recommandations faites au plan international», comme l’a précisé Bruni Koné.
Tout en tenant compte des exigences liées au respect des droits de l’homme, ce nouveau dispositif se veut plus sévère en matière de réponse à tout acte terroriste ou toute apologie du terrorisme.
«Quiconque par geste, propos ou acte, écrit, image etc, provoque un acte de terroriste ou incite à sa commission est puni d’une peine de prison allant d’un à cinq ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de cinq à 10 millions» a précisé le porte-porale.
Bruno Koné rassure toute de même la population qu’«il n y a aucune inquiétude immédiate qui pèse sur le territoire ivoirien».
Le projet de loi est prévu être adopté par les députés lors de la prochaine session parlementaire, en avril prochain, avant son entrée en vigueur.