Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a une nouvelle fois alerté, vendredi 30 juillet lors d’un point de presse à Genève, sur la hausse rapide du nombre de cas et de décès liés à la Covid-19.
« En Afrique, les décès ont augmenté de 80% » ces quatre dernières semaines, sachant qu’une « une grande partie de cette augmentation est due au variant Delta hautement transmissible, qui a maintenant été détectée dans au moins 132 pays », a indiqué ce responsable.
Dans cinq des six régions sanitaires de l’OMS, les infections auraient en moyenne grimpé de 80%, ou presque doublé, au cours de la même période.
Le patron de l’agence onusienne attribue cette situation à une mixité sociale et à une mobilité accrues, au non-respect des mesures barrières et à une utilisation inéquitable des vaccins.
Il a souligné que les objectifs de vaccination contre la Covid-19 sont encore loin d’être atteints. L’ambition de l’OMS est d’aider chaque pays à vacciner au de 10% de sa population d’ici fin septembre, mais l’agence onusienne estime que, suivant les tendances actuelles, près de 70% des pays africains n’atteindront pas cet objectif.
Elle précise que, pour arriver à ce taux, le continent africain devrait administrer 21 millions de doses au moins chaque semaine ; or, ce chiffre s’élève aujourd’hui a entre 3,5 et 4 millions de doses.
Après septembre, les prévisions de l’OMS étaient que chaque Etat vaccine au moins 40% de sa population d’ici fin 2021 et 70% d’ici mi-2022.
« Toutes les régions sont à risque, mais aucune plus que l’Afrique », a reconnu le patron de l’OMS. L’agence a appelé à une surveillance accrue de la maladie, à la multiplication des tests, au renforcement des moyens de prévention, à la vaccination plus accélérée des populations, et à plus d’oxygène pour traiter les personnes gravement malades et sauver des vies.