Human Rights Watch a alerté, lundi dans un communiqué publié sur son site Internet, sur les nouvelles exactions commises dans les régions anglophones du Cameroun par les forces de sécurité gouvernementales et les séparatistes armés, tout en lançant un appel aux autorités de protéger les civils et d’établir les responsabilités dans les crimes commis.
L’ONG passe en revue quelques abus perpétrés par chacune des deux parties. Le cas de deux civils tués et d’une femme violée par des membres des forces de sécurité camerounaises, les 8 et 9 juin passés dans la région du Nord-Ouest. Des combattants séparatistes armés dans la région du Sud-Ouest auraient tué un garçon âgé de 12 ans le 6 juin et un enseignant de 51 ans le 1er juillet.
Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch, a fait remarquer que « les forces de sécurité camerounaises ont certes l’obligation de riposter de manière légale aux attaques des groupes séparatistes armés et de protéger les droits des personnes pendant les périodes de violence, mais une fois de plus, nous apprenons qu’elles ont répondu à la menace posée par les groupes séparatistes en commettant des attaques contre des civils et des violations des droits humains ».
D’après ce responsable, « la crise dans les régions anglophones du Cameroun a eu un impact dévastateur sur les civils, mais les responsables de graves exactions n’ont encore subi aucune conséquence ».
D’où son appel aux autorités camerounaises d’enquêter et de poursuivre en justice les auteurs et les commandants. Pour leur part, « le Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres partenaires régionaux et internationaux devraient imposer des sanctions ciblées aux responsables des graves violations des droits humains », a-t-elle conclu.