Des éléments de la Kenya Defense Force (KDF) ont atterri au début de cette semaine à Béni, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à l’insécurité, pour soutenir les troupes de l’ONU (MONUSCO) qui combattent des groupes rebelles dont les ADF (Alliance des forces démocratiques) d’origine ougandaise.
« Je peux vous assurer que l’équipe est prête pour la mission et capable d’exécuter les tâches spécifiées » de la MONUSCO « dans l’accomplissement de notre mandat », a déclaré le lieutenant-colonel Abdi Shune Galgallo, le commandant de l’équipe. D’autres soldats de l’armée rwandaise sont attendus ce mercredi 11 août.
Des militaires d’autres pays, comme l’Afrique du Sud, devraient aussi rejoindre les troupes onusiennes dans les jours à venir. D’après les propos de Sy Koumbo Ghali, cheffe de la communication stratégique de la MONUSCO, les troupes Kenyanes font partie de la brigade d’intervention de la force onusienne, qui a « pour mission de renforcer les capacités de mobilité de l’armée de l’ONU dans la protection des civils ».
Cette brigade est appelée à réagir « très rapidement en cas d’attaques et d’alertes », elle a « plus de mobilité pour répondre aux sollicitations de la population ».
L’Est de la RDC héberge depuis des années plusieurs groupes rebelles qui sont responsables des tueries de masse perpétrées quasi quotidiennement dans certaines localités comme Béni. Les ADF sont le plus souvent accusés de massacrer les populations locales.
Les habitants de Béni, ville du Nord-Kivu, reprochent souvent l’armée onusienne de « passivité voire de complicité avec les rebelles » et demandent son départ. La MONUSCO estime qu’avec la nouvelle brigade, la traque des rebelles prendra « une nouvelle dimension ».
En mai dernier, Kinshasa a décrété un état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, mais les attaques contre les civils se poursuivent tout de même.