Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’Homme a condamné jeudi le meurtre de Yohana Bahati, un bébé albinos dans le Nord de Tanzanie. L’ONU a exigé que les autorités locales de ce pays d’Afrique de l’est protègent les populations albinos de plus en plus menacées.
Le meurtre de ce bébé a eu lieu dimanche dans le nord de Tanzanie. Bien avant, l’enfant a subi une horrible mutilation qu’a dénoncée le Haut-commissaire aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein dans un communiqué publié à Genève. C’est la police qui a retrouvé le corps sans vie de l’enfant, amputé de jambes et de bras. Le bébé de 18 mois avait été enlevé dans la nuit par des hommes armés de machettes qui ont ensuite blessé sa mère.
Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a appelé les autorités tanzaniennes à protéger les populations albinos de plus en plus des cibles des pratiquants et croyants fétichistes. Selon Zeid Ra’ad Al Hussein, les attaques contre les albinos ont déjà causé la mort de 75 personnes depuis 2000. « J’en appelle aux autorités tanzaniennes de rapidement enquêter sur cette situation et poursuivre les auteurs de ce crime horrible », a-t-il déclaré.
Le responsable des droits de l’Homme des Nations-Unies a estimé que cette recrudescence des violences sur les albinos serait due à l’approche des élections présidentielle et parlementaires. Certains candidats à ces scrutins se tournent parfois vers les sorciers qui leur demandent de sacrifier des albinos pour s’assurer une victoire au vote.