Le doyen des juges du tribunal de grande instance de Brazzaville a convoqué ce vendredi les opposants Mierassa et dix autres de ses collègues. Ils accusent l’Etat congolais d’avoir organisé le 4 novembre 2015 à travers la police une sévère battue contre leurs responsables et saccagé le domicile de l’un de leur.
La convocation du doyen des juges d’instruction fait suite à la plainte déposée le 27 janvier par une vingtaine des membres de l’opposition qui ont été tabassés au cours d’une réunion tenue le au domicile de Clément Mierassa, président du Parti social démocrate congolais (PSDC). C’est une première audition du juge d’instruction à leur endroit.
Parmi la dizaine d’opposants convoqués, les membres du Mouvement citoyen contre le changement de l’ordre constitutionnel au Congo. Il y a entre autres le professeur Anaclet Tsomambet, ancien ministre et ancien recteur de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, la seule publique que compte le pays.
Le 4 novembre, ces responsables de l’opposition ainsi que des dizaines de leurs militants avaient été attaqués par les éléments de la police alors qu’ils se réunissaient pour examiner la question du changement de la constitution au domicile de Clément Mierassa. Ce dernier avait vu tous ses biens saccagés et les autres ont été tabassés et emprisonnés pendant près de deux semaines. Dans cette estocade, nombreux avaient perdu leurs biens, même ceux qui avaient été déclarés au commissariat central de la police avaient disparu. Ils ont donc décidé de porter plainte contre l’Etat.