Le vote de la loi sur la propriété de la terre a provoqué jeudi un houleux début à l’Assemblée nationale sud-africaine où de nombreux sont députés restés opposés à voir les étrangers être propriétaires des terres.
Dans sa déclaration mouvementée mercredi au parlement, le président Jacob Zuma avait déjà annoncé que les étrangers ne pourront plus prétendre posséder indéfiniment la terre en Afrique du sud. Elles pourront cependant être propriétaires de cette ressource pour une durée de 50 ans.
Ce sujet revient constamment sur la table du parlement car la réforme agraire surmontée d’un avant-gardiste programme de redistribution de terres aux noirs n’a pas été un succès. Plus de la moitié de la terre en Afrique du sud appartient aux fermiers blancs. Les agriculteurs noirs estiment qu’ils ont été dépossédés de leurs terres, et le débat est loin d’être bouclé. Même la loi en vue d’adoption au parlement n’arrange pas du tout le problème.
Plus réalistes, les députés de l’opposition, moins nombreux, pensent que cette loi sur la propriété de la terre pourra faire fuir les investisseurs étrangers, si l’accès à la terre leur était bloqué. Or d’après le parti afrikaner du Front de la liberté, les étrangers n’occupent à peine que 2% des terres en Afrique du sud. Ce parti a estimé que la déclaration du président Zuma révèle tout simplement « du populisme ».