Des dizaines de personnes ont été tuées vendredi lors d’une attaque terroriste revendiquée par les islamistes Shebab contre un hôtel de Mogadiscio, dans lequel se trouvaient des parlementaires et des membres du gouvernement somalien.
D’après la police locale, une voiture piégée a explosé le matin devant le Central hôtel, établissement réputé de la capitale somalienne. Les assaillants qui sont par la suite entrés dans le bâtiment, ont déclenché une fusillade qui a fait de nombreuses victimes. Ces tirs à l’arme lourde ont été précédés par une deuxième explosion, déclenchée par un kamikaze grâce à sa ceinture d’explosifs.
Le dernier bilan de cet incident meurtrier fait état d’au moins 11 morts et de plusieurs dizaines de blessés. Cependant, par manque d’éléments supplémentaires, les autorités sanitaires émettent l’hypothèse d’un bilan humain beaucoup plus élevé.
Une source sécuritaire occidentale a indiqué que des membres du gouvernement, dont le vice-Premier ministre et des députés se trouvaient à l’intérieur de l’hôtel lors de l’attaque. Les rebelles Shebab, auteurs de ces attentats ont précisé que leur objectif principal était de « tuer les différents responsables somaliens » qui logeaient dans le Central hôtel.
Depuis août 2011, les Shebab somaliens ont essuyé une série ininterrompue de revers militaires, perdant ainsi plusieurs points stratégiques, dont des ports de commerce et des villes. En représailles à ces assauts gouvernementaux, les djihadistes ont multiplié les actions de guérilla et les attentats, notamment à Mogadiscio. Leurs principales cibles sont, soit des agents de l’autorité, soit des responsables politiques, comme s’était le cas lors de cet attenant meurtrier.
Le dernier exemple remonte à la mi-janvier, où au moins cinq somaliens avaient perdu la vie à Mogadiscio lors d’un attentat-suicide contre l’hôtel SYL.