La Coalition du peuple pour l’action civile (PCCA), une plateforme issue de la société civile au Soudan du Sud, a appelé à une manifestation pour ce lundi 30 août, en vue de réclamer la démission du président Salva Kiir et de son vice-président, l’ex-chef rebelle Riek Machar, accusés de n’exercer que pour leurs intérêts personnels.
La PCCA qui compte en son sein de nombreuses organisations regroupant diverses professions, exige le changement après 10 années d’indépendance marquées par la guerre civile, provoquée par les deux personnalités et par la corruption et la pauvreté.
Depuis le mois passé la coalition tente de mobiliser les Sud-Soudanais, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. «Nous invitons tous les citoyens du Soudan du Sud à rejoindre par milliers la coalition», avait fait part Rajab Mohandis, un représentant de la PCCA au cours d’une conférence de presse organisée le 29 juillet dans la capitale Juba.
«Nous avons eu assez de guerre, assez de corruption, assez d’insécurité, assez de difficultés économiques, assez de négligence envers le public et de défaillance des dirigeants», avait-il martelé, craignant le maintien du statu quo.
De son côté, la police tente aussi de dissuader les citoyens en proférant des menaces à l’encontre de ceux qui prendraient part aux rassemblements voulue par la PCCA. Des policiers seraient déjà déployés sur des sites importants de la capitale.
Le Soudan du Sud est l’un des pays les plus pauvres de la planète, en dépit de ses réserves de pétrole. Salva Kiir est au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 2011. En 2013, le plus jeune Etat du monde avait basculé dans la guerre civile, amorcée par la rivalité entre Salva Kiir et son ancien allié, Riek Machar.
Plusieurs accords de paix ont été signés, mais ils se sont soldés par des échecs. Actuellement, le pays essaie de mettre en application les termes du dernier accord de paix conclu en 2018.