Le bilan encore provisoire d’une attaque perpétrée mercredi 1er septembre par le groupe rebelle ADF à Irumu dans la province de l’Ituri, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’élève désormais à 10 morts et plus de 80 personnes portées disparues.
D’après des sources sécuritaires congolaises, les rebelles auraient attaqué un convoi de véhicules escortés par les forces armées congolaises (FARDC) et les Casques bleus de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), en partance pour Beni, une ville de la province du Nord-Kivu. Quatorze des 16 véhicules du convoi ont été complètement incendiés.
«Le convoi quittait Komanda pour se rendre au Nord-Kivu. Les militaires étaient derrière les véhicules mais malheureusement au niveau de Ofaye, les ADF ont attaqué», a déploré Daniel Herabo, président de la société civile de Komanda.
L’ONG Convention pour le respect des droits de l’Homme (CRDH) a regretté que les groupes armés continuent de mener leurs assauts sur un axe routier qui bénéficie pourtant des patrouilles quotidiennes assurées par les militaires.
Les personnes kidnappées auraient été conduites en brousse. Le porte-parole des opérations militaires en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a indiqué que les soldats ont «réussi à récupérer plus de 60 disparus dans la brousse».
Les ADF (Forces démocratiques alliées), un groupe constitué à l’origine des rebelles ougandais et présent à l’Est de la RDC depuis de nombreuses années, est responsable de plusieurs massacres de la population civile.
C’est pour neutraliser les groupes armés et ramener la sécurité dans cette partie Est du pays que Kinshasa a placé, depuis mai, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en état de siège. Mais cette mesure exceptionnelle tarde encore à donner les fruits attendus tant les attaques des groupes armés continuent à faire des victimes et des dégâts matériels.