Les forces de sécurité nigérianes ont annoncé jeudi la libération de cinq lycéennes qui faisaient partie des 73 élèves enlevés la veille dans un lycée du nord-ouest du Nigeria.

Des hommes lourdement armés, surnommés localement des « bandits », ont enlevé mercredi matin ces élèves dans le lycée de Kaya situé dans les environs de Maradun, dans l’Etat de Zamfara.

Le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu, a déclaré dans un communiqué jeudi qu’une équipe de sécurité conjointe s’est mobilisée pour secourir les otages «à la suite de l’enlèvement de 73 étudiants et étudiantes».

«La mission de recherche et de sauvetage en cours donne des résultats positifs puisque cinq étudiantes enlevées ont été sauvées aujourd’hui», a-t-il déclaré. Les autorités de Zamfara ont imposé des restrictions de circulation nocturne et les écoles primaires et secondaires ont été temporairement fermées après l’enlèvement des lycéens.

Depuis le début de l’année, des groupes d’hommes armés ont multiplié les rapts dans les écoles et autres établissements scolaires dans la région. Près de 1.000 élèves ont ainsi été enlevés en quelques mois, mais la plupart des otages ont été ultérieurement relâchés.

Les Etats du nord et du centre du pays sont depuis longtemps en proie à de graves troubles sécuritaires, avec des groupes criminels qui mènent attaques, pillages et enlèvements de masse dans les zones rurales reculées. Mais les incidents ont redoublé ces derniers mois, suscitant de vives critiques des citoyens contre les autorités incapables de ramener l’ordre.

Le président Muhammadu Buhari, un ancien général élu pour la première fois en 2015, puis réélu en 2019, est souvent pointé du doigt à cause de l’insécurité grandissante dans le pays, malgré le déploiement de l’armée qui mène opérations terrestres et raids aériens pour déloger les criminels.