Freiné par la Covid-19, la compagnie française Schneider Electric compte accélérer ses chantiers au Sénégal, au Mozambique, en Angola et en RD Congo.
«Nous allons continuer à renforcer notre présence en Afrique », a déclaré Amel Chadli, vice-présidente de la stratégie et de l’énergie numérique de Schneider pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
En Afrique subsaharienne, les revenus en 2020 ont atteint 25,2 milliards d’euros réalisés à 27 % en Europe de l’Ouest, 24% en Amérique du Nord, 32% en Asie et 17% dans le reste du monde.
Selon une étude réalisée par le chercheur Amos Kalua de l’Institut polytechnique de Virginie, «600 millions d’Africains manquent encore de solutions énergétiques».
L’investisseur britannique CDC Group, de son côté, estime que « la consommation moyenne d’électricité par personne en Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud) est de 500 kilowatt heures (kWh), contre 13.000 kWh aux États-Unis et 6.500 kWh en Europe».
Aussi selon toujours Amos Kalua, «environ 75% des entreprises d’Afrique subsaharienne subissent-elles des pertes importantes chaque année en raison de pannes de courant». L’Angola est le pays le plus touché, avec 18,3 % de revenus perdus. La Zambie occupe deuxième position (9,5 %), suivie du Malawi (7,9 %).
L’urbanisation croissante en Afrique représente pour Schneider un «réel potentiel de croissance». La multinationale française s’intéresse également à «la gestion intelligente des réseaux électriques» et envisage «d’installer des systèmes de surveillance afin de réduire les gaspillages et accroître l’efficacité énergétique» dans le pays ciblés.