Le Nigeria, géant économique de l’Afrique de l’ouest, a connu une perte nette de 5800 milliards de nairas soit 14,1 milliards de dollars américain dans son commerce avec ses partenaires étrangers, au cours du premier semestre de l’année 2021.
«Cette situation a été principalement alimentée par l’impact de la dévaluation de 23,9 % du naira sur les importations, et la faible capacité locale à combler la demande intérieure», précise une note d’Afrinvest, une firme nigériane.
Sur les 12 derniers mois à partir du 1er juillet 2020, le pays a accumulé une perte de 13,100 milliards de nairas, soit environ 31,4 milliards de dollars à la valeur actuelle. Cette perte s’ajoute à une dette extérieure qui était déjà de 32,8 milliards de dollars.
D’après la même note, «les implications de ce déséquilibre sur les termes de l’échange se font déjà sentir au Nigeria. Sur les marchés parallèles de change, la valeur du naira s’est de nouveau dépréciée». La Banque centrale nigériane a dû prendre des mesures afin de stabiliser au mieux le niveau des réserves.
Car selon les analystes économiques, «de nombreux produits alimentaires de base sont encore importés, la hausse des prix dans ce domaine a atteint des niveaux historiques, entraînant une chaîne d’inflation sur l’ensemble de l’économie».
Une pression est donc exercée sur le naira. Ce qui est un risque pour des sociétés qui ont une dette libellée en devises, mais dont les principales activités se déroulent sur le marché local nigérian.
Le risque, souligne-t-on, «existe sur de grands groupes industriels comme Dangote, mais aussi pour des banques qui ont emprunté en devises pour satisfaire aux demandes de leur clientèle».
Toutefois, la situation ne se détériore pas. Car la dette sur le commerce des biens était de 1.870 milliards de nairas au deuxième trimestre s’achevant fin juin 2021. Elle est en baisse par «rapport à celui des trois premiers mois de cette année (3900 milliards de nairas).
Aussi, au premier semestre, le déficit est-il en baisse par rapport à celui du semestre précédent (juillet à décembre 2020), qui était de 7.375 milliards de nairas», précise-t-on.