Quatre conducteurs marocains de camions poids-lourds qui acheminaient des marchandises du Maroc vers Bamako ont été ciblés samedi près de la de la ville malienne de Didiené, à 300 kilomètres au nord de Bamako, par les tirs de balles d’un groupe d’individus armés.
Selon des témoins oculaires, les agresseurs qui « étaient cagoulés, portaient des gilets pare-balles et disposaient d’appareils de communication sans fil » se cachaient derrière les arbres bordant la route.
Deux camionneurs ont été lâchement tués par ces agresseurs, un troisième a été blessé et un quatrième est sorti indemne de cette attaque, mais aucun bien des victimes n’a été volé par les assaillant qui ont pris la fuite après leur forfait.
Commentant cette tragédie, le président de la Fédération nationale du transport (FNT), Abdelilah Hifdi, rapporte le site marocain «le360.ma» a accusé directement « l’Algérie et sa marionnette le Polisario » d’être derrière cette attaque meurtrière ciblant des transporteurs marocains.
Le président de la FNT explique que cette attaque terroriste intervient quelques jours après la décision de l’Algérie de rompre unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc et moins d’un an après les évènements de Guerguerat.
« J’accuse l’Algérie et sa marionnette le Polisario d’être responsables de cette attaque terroriste lâche et abominable visant les conducteurs de camions marocains », a-t-il nommément dénoncé, rapporte Le360.
Pour rappel, fin 2020, les généraux de l’armée algérienne avaient incité les miliciens du Polisario de se rendre dans la zone frontière de Guerguerat, pour bloquer le trafic routier sur cet unique passage reliant le Maroc à la Mauritanie. Mais le 13 novembre, les Forces Armées Royales ont pu chasser les intrus des camps de Tindouf et sécurisé définitivement la circulation des passagers et des marchandises sur cet axe.
Depuis lors, pas moins de 350 poids lourds immatriculés au Maroc, transportant des marchandises (des fruits, des légumes, du poisson, du sucre, du thé, des conserves, etc.), transitent par le passage d’El Guerguerat en direction des pays de l’Afrique de l’ouest et du Sahel (Mauritanie,Tchad, Niger, Mali, Sénégal).
Mais cette issue n’a pas été du goût des dirigeants d’Alger qui cherchent par tous les moyens à paralyser les échanges commerciaux du Maroc avec les pays du Sahel et d’Afrique subsaharienne.
L’ambassade du Maroc à Bamako a indiqué qu’elle allait demander l’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes « afin d’élucider les circonstances de cette attaque, et la prise de mesures qui s’imposent ».