Le cours de l’aluminium a atteint lundi le montant de 3000 dollars la tonne sur le marché des métaux de Londres (LME), une situation occasionnée en grande partie par les inquiétudes des investisseurs à la suite du coup d’Etat intervenu au début de ce mois en Guinée, deuxième producteur mondial de bauxite, le principal minerai d’aluminium.
Cette hausse des cours de l’aluminium qui n’a pas été observé depuis 2008, est également due à l’augmentation du coût de l’électricité en Chine et la demande de Pékin, depuis le mois dernier, de limiter l’utilisation d’énergie, ce qui a entrainé une baisse de la production de plusieurs fonderies utilisant de grandes quantités d’énergie pour leurs activités.
Etant donné que cette réalité en Chine risque de perdurer jusqu’à la fin de l’année, la demande d’aluminium et les cours risqueront aussi de suivre leur courbe ascendante, à travers le monde.
Pourtant, au niveau de la Guinée, le nouvel homme fort, le lieutenant-colonel Doumbouya, a promis, aux investisseurs étrangers exerçant sur le territoire national, ne pas s’en prendre aux engagements déjà pris par l’Etat guinéen.
Il a au contraire encouragé ces derniers à poursuivre normalement leurs activités, tout en indiquant que «les frontières maritimes resteraient ouvertes pour les activités d’exportation». Jusqu’ici la production n’a donc connu aucune perturbation, mais les observateurs se montrent tout de même prudents.
D’après le Macro Poverty Outlook de la Banque mondiale, le secteur minier guinéen (or, bauxite, diamants) a représenté en 2020 environ 15% du PIB, et environ 80% des exportations du pays.