Le Haut Commissaire aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet qui s’exprimait lundi à l’ouverture de la 48ème session du Conseil des droits de l’homme, a attiré l’attention de l’assistance sur la hausse des atteintes aux droits de l’homme au Mali, ainsi que sur la transition «non démocratique» menée par les putschistes en Guinée-Conaky.
Au Mali, souligne Bachelet, « les activités extrémistes violentes et les graves violations et atteintes aux droits humains se poursuivent sans relâche » depuis le deuxième coup d’Etat mené en mai par le colonel Assimi Goïta, devenu l’homme fort du pays.
La Cheffe des droits de l’homme impute cette situation à « l’impunité » dont bénéficient les auteurs des crimes. Au premier semestre 2021, au moins 948 civils ont été tués, blessés et enlevés, selon ses propos, pointant du doigt non seulement des groupes armés, mais aussi des forces de défense et de sécurité maliennes.
Michelle Bachelet dit suivre aussi de près la situation en Guinée où le Groupement des forces spéciales a mené un coup d’Etat le 5 septembre dernier. Elle a déploré « une nouvelle transition non démocratique du pouvoir (…) infligée au peuple de ce pays ».
Tout en soulignant le fait que ce peuple mérite « une gouvernance saine par des représentants qu’il a choisis pour répondre à ses besoins et à ses préoccupations », la Haut Commissaire a rappelé aux nouvelles autorités de Conakry le respect des obligations du pays en vertu du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire.
La Guinée entame ce jour les consultations nationales menées par la junte militaire au pouvoir. Toutes les forces vives de la nation sont invitées à participer à ces assises qui s’étaleront jusqu’au vendredi 17 septembre.