L’ancien chef d’Etat angolais, José Eduardo dos Santos, qui s’était rendu à Barcelone (Espagne) en avril 2019, officiellement pour un séjour médical, a regagné ce mardi, son pays qu’il a quitté il y a plus deux ans sans donner de ses nouvelles, rapporte l’agence de presse Angop.
Dos Santos, qui avait régné pendant 38 ans sur son pays, avait déjà effectué, par le passé, des déplacements à, mais son dernier voyage en Espagne, a eu lieu dans un contexte où son successeur l’ancien ministre de la défense, Joao Lourenco a engagé une opération main-propre contre la corruption à l’allure d’une véritable chasse aux sorcières visant les proches de son prédécesseur.
Plusieurs caciques de l’ancien régime qui étaient à la tête des institutions et des entreprises publiques, et certains proches de l’ex-dirigeant, notamment ses fils Isabel dos Santos et José Filomeno dos Santos qu’il avait placés à des postes stratégiques, ont été traduits devant les tribunaux angolais.
Isabel dos Santos, patronne de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, avait été démise de son poste, soupçonnée d’avoir détourné, avec son mari Sindika Dokolo, un milliard de dollars d’argent public. Ses avoirs angolais gelés, elle avait été inculpée de plusieurs crimes financiers. La première femme milliardaire d’Afrique a toujours démenti tous les faits portés à son encontre.
José Filomeno dos Santos, à la tête du fonds souverain de l’Angola entre 2013 et 2018, avait été limogé et condamné à cinq ans de prison pour avoir détourné de l’argent de son organisation.
L’ex-dirigeant dos Santos, 79 ans, est lui-même aussi accusé d’avoir détourné les fonds publics. Mais il ne peut être poursuivi, car protégé par son statut d’ancien président, de par la Constitution, du moins jusqu’en 2022.
Son retour en Angola intervient environ trois mois avant le congrès du parti au pouvoir, le MPLA, qui se tiendra en décembre. Les élections présidentielles, législatives et locales auront lieu en 2022.