Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a reçu mardi le président du Parlement libyen Aguila Saleh et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est de la Libye, a annoncé la présidence égyptienne.
Le chef du Renseignement égyptien, Abbas Kamel, a également participé à la rencontre mardi, a indiqué son porte-parole Bassam Radi, sans donner plus de détails sur la teneur des entretiens.
En début d’année, Le Caire avait bien accueilli la formation d’un gouvernement unifié et transitoire, installé à Tripoli sous la houlette de l’ONU et chargé de mener la Libye à des élections après 10 ans de chaos.
Sissi avait reçu en février le Premier ministre libyen intérimaire Abdel Hamid Dbeibah pour affirmer le «soutien de l’Egypte au peuple libyen» dans sa quête de «stabilité».
L’ambassade américaine en Libye avait rapporté que M. Haftar avait rencontré début août au Caire l’envoyé de Washington pour la Libye, l’ambassadeur Richard Norland, ainsi que des responsables égyptiens «dans le cadre des efforts américains pour soutenir les élections parlementaires et présidentielle libyennes».
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, suivi de son assassinat le 20 octobre 2011. Les combats ont cessé à l’été 2020 et un cessez-le-feu avait été signé, mais les divisions ont rapidement refait surface, rendant de plus en plus hypothétiques les élections.
La rencontre en Egypte survient quelques jours après la ratification controversée par M. Saleh d’une loi relative à la prochaine présidentielle libyenne, plusieurs critiques reprochant au chef du Parlement de ne pas avoir soumis le texte au vote parlementaire et d’avoir voulu favoriser le maréchal Haftar.
En décembre dernier, l’ONU estimait à quelque 20.000 le nombre de mercenaires et combattants étrangers en Libye.