Le huitième round des pourparlers sur la crise qui secoue le Soudan du Sud s’est ouvert ce lundi à Addis Abeba en Ethiopie pour tenter de ramener la paix dans le plus jeune Etat du monde. Les médiateurs dans cette crise semblent d’ors et déjà lassés, vu que les négociations n’aboutissent toujours pas depuis une bonne année à cause du caractère difficile des protagonistes.
Ces nouveaux pourparlers devraient déboucher sur un accord de paix. Mais d’après des observateurs, les chances d’un tel succès sont très minces à cause de l’indélicatesse des protagonistes. A ce huitième round de négociations, le chef de l’Etat du Soudan du Sud Salva Kiir n’a même pas fait le déplacement d’Addis Abeba. C’est son ministre de l’Information qui le représente à cette table-ronde.
Lassés, les médiateurs ont indiqué que cette session de pourparlers était la dernière pour eux de voir les frères ennemis du Soudan du Sud fumer enfin le calumet de la paix. Ils ont même menacé les deux leaders sud-soudanais que leur patience avait de limites, évoquant dans la foulée la possibilité de voir s’abattre sur Salva Kiir et Riek Machar le chef d’Etat-major entré en rébellion contre son président, une série de sanctions.
Sur le terrain, les combats se poursuivent entre les deux armées. Le cessez-le-feu signé le mois dernier par le président Salva Kiir n’a été que de courte durée. Les militaires à bout de forces combattantes enrôlent les enfants. Dans un rapport publié la semaine dernière, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’organisation des droits humains Human Rights Watch ont dénoncé l’enlèvement par les forces combattantes de 89 garçons dont l’âge varie entre 13 et 19 ans.