Une attaque perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche contre l’aéroport international de Bujumbura, à la veille d’un déplacement du président burundais Evariste Ndayishimiye à New-York, a été revendiquée par le mouvement rebelle Résistance pour un Etat de Droit-Tabara (RED-Tabara).
«Nous avons lancé plusieurs obus contre l’aéroport international de Bujumbura (…). Nous avons également eu des échanges de tirs d’au moins une heure avec les militaires d’une des positions qui protègent l’aéroport», a fait savoir peu après, le groupe rebelle sur Twitter.
Les autorités burundaises n’ont pas communiqué officiellement sur cette attaque. Certaines sources sur place soulignent qu’au moins trois obus de mortier 82 mm auraient touché l’aéroport, sans faire de victimes ou de dégâts majeurs. Le trafic aérien n’a pas subi de perturbations et un vol de Kenya Airways a atterri sans soucis dimanche matin à l’aéroport.
De son côté, le chef d’Etat Evariste Ndayishimiye a pu s’envoler sans encombre dimanche soir, pour New-York où il prendra part à l’Assemblée générale de l’ONU prévue pour cette semaine.
Une source sécuritaire, a estimé que cet assaut de la RED-Tabara, à la veille du voyage du président, «est un coup de publicité (…) pour que le monde entier parle d’eux».
La RED-Tabara est un des groupes rebelles burundais les plus actifs au Burundi. Il est accusé d’être responsable de multiples attaques depuis 2015, année du début de la crise politique provoquée par l’annonce d’un troisième mandat de l’ancien président, Pierre Nkurunziza.