Les autorités soudanaises ont annoncé mardi, avoir déjoué une tentative de putsch survenue dans la matinée et commanditée par des militaires partisans de l’ancien président Omar el-Béchir qui a été chassé du pouvoir en mars 2019.
La tentative de coup d’Etat, visant le gouvernement de transition, a été « menée par un groupe d’officiers des forces armées et de civils issus de l’ancien régime », a expliqué à la télévision d’Etat, le ministre de l’information, Hamza Baloul, précisant que la situation serait «maitrisée» suite à l’arrestation de «onze officiers et plusieurs soldats ayant participé au complot manqué».
Le président du Conseil Souverain du pays, le général Abdel-Fattah Burhan, a effectué un déplacement au campement militaire al-Shajara (sud de la capitale), soupçonné d’être le point de départ de la tentative du putsch militaire.
« Nous ne remettrons pas le Soudan à un parti inconnu, nous ne remettrons pas le Soudan à des forces inconnues. Nous voulons remettre le Soudan à des forces nationales qui veilleront à sa sécurité, à sa sûreté et à son unité, ainsi qu’à son peuple, dont nous nous soucions tous maintenant et dont nous cherchons à améliorer la condition», a indiqué le général Abdel-Fattah Burhan à l’adresse des soldats.
«Nous gardons l’espoir, a-t-il dit, que nous finirons par nous unir en tant que forces civiles et militaires pour construire le Soudan dont rêvent nos enfants, le Soudan des vrais slogans, de la liberté, de la paix et de la justice».
De son côté, le Premier ministre Abdalla Hamdok, qui a estimé que le projet de putsch était «bien préparé» par ses auteurs, a assuré que ce coup de force manqué n’entravera pas la transition vers la démocratie dans le pays.
Ce n’est pas une première pour les autorités soudanaises de déplorer une tentative de coup d’Etat depuis l’éviction d’Omar el-Béchir. Des éléments de l’armée seraient encore loyaux à l’ex-président.