Le Nigeria prévoit la production de 1,88 millions de barils de pétrole brut par jour (bpj) en 2022 et a basé son budget pour l’année prochaine sur un prix prévisionnel de 57 dollars le baril, indique mercredi le Gouvernement dans un communiqué.
Le Sénat nigérian a donné son aval à la production quotidienne de 1,88 millions en 2022 et puis 2,23 millions et 2,22 millions respectivement en 2023 et 2024, «compte tenu de la moyenne de 1,93 Mbpd constatée au cours des trois dernières années», a précisé le Gouvernement.
Il a ajouté qu’«une référence de production pétrolière très prudente a été adoptée à moyen terme, pour un plus grand réalisme budgétaire». Le Nigeria, membre de l’OPEP, a produit 1,47 million de bpj en 2021 suite à un accord au sein de l’organisation des pays producteurs de pétrole pour réduire leur production. Le pays a une capacité supérieure à deux millions de bpj.
En vertu du schéma des dépenses à moyen terme (MFEF) 2022-2024, un Comité sénatorial a approuvé la prévision d’une croissance du Produit intérieur brut de 4,2% et un taux d’inflation de 13% pour l’année prochaine.
La même instance a approuvé des dépenses totales de 13,98 milliards de nairas (34,01 milliards de dollars) et des recettes prévues de 8,36 milliards de nairas, soit un déficit de 5,62 milliards de nairas.
Le MFEF a été recommandé pour approbation par le Comité sénatorial, qui a déclaré qu’il avait été «conçu délibérément pour minimiser les conséquences socio-économiques négatives de la pandémie de la Covid-19 et d’autres crises non durables propres à notre pays».
Le pays le plus peuplé de l’Afrique a été durement touché par la pandémie mondiale du coronavirus et la chute des prix mondiaux du pétrole, un secteur clé de son économie. La croissance a depuis rebondi, mais l’insécurité, les enlèvements et les attaques criminelles ont bondi cette année, principalement dans les États du Nord.