Plusieurs médias égyptiens font état du départ massif de quelque 15 000 citoyens égyptiens qui ont quitté la Libye après la décapitation de 21 coptes par des groupes libyens affiliés à l’organisation terroriste Etat Islamique (EI).
Les milliers d’égyptiens qui ont quitté la Libye ces derniers jours sont, pour la plupart, retournés dans leur pays d’origine, fuyant le violent conflit qui fait rage en Libye depuis plusieurs mois. D’après les médias étatiques égyptiens, au moins 14 585 citoyens sont passés par le poste-frontière de Salloum entre la Libye et l’Egypte.
Selon ces médias, la journée de lundi a vu passer à elle seule plus de 3 000 personnes par ce passage. A ce chiffre impressionnant de presque 15 000 individus, viennent s’ajouter les nombreux ressortissants égyptiens ayant transité par les autres poste-frontières encore ouverts, mais également ceux qui sont sortis de Libye par l’ouest via la Tunisie.
Cette immigration massive et soudaine a été déclenchée par la décapitation de 21 ressortissants égyptiens coptes, dont l’exécution avait été diffusée le 15 février dernier par un groupe terroriste libyen ayant fait allégeance à l’EI.
Le gouvernement égyptien avait peu après cette annonce tragique, incité ses ressortissants encore présents en Libye à quitter le pays au plus vite. La Libye, en proie au chaos et à la confrontation entre groupes armés depuis la chute du régime de Kadhafi en octobre 2011, compte plusieurs dizaines de milliers d’égyptiens, pour la plupart venus chercher du travail notamment dans le BTP et l’artisanat.
En représaille à la décapitation des 21 coptes, l’armée égyptienne avait lancé plusieurs des raids aériens contre les positions des rebelles affiliés à l’EI. Le pays des pharaons a également appelé la communauté internationale à intervenir d’urgence sur le territoire libyen pour mettre fin à la guerre civile et à la prolifération des djihadistes se réclamant de l’EI.