L’ancien ministre malien de la Communication et l’ex-directeur de cabinet de la présidence malienne, Mahamadou Camara, a été inculpé et placé, ce jeudi 23 septembre, sous mandat de dépôt par la chambre d’accusation de la Cour suprême.
Il est poursuivi pour atteinte aux biens publics, corruption et trafic d’influence dans le cadre de deux affaires, notamment celle relative à l’acquisition d’un avion présidentiel et une autre concernant les contrats d’équipement militaire, acquis en 2014.
Pourtant en 2020, après avoir passé près d’un mois en prison pour les mêmes chefs d’accusation, Camara avait été relaxé, suite à l’annulation, par la Cour d’appel de Bamako, de la procédure engagée contre lui.
L’ancien directeur de cabinet de l’ex-président déchu Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), qui s’était retiré de la vie politique pour se consacrer à ses activités dans le secteur des médias, est toujours dans la ligne de mire de la justice.
Deux autres poids lourds du régime d’IBK ont été écroués le 26 août dernier par la chambre d’accusation de la Cour suprême dans les mêmes dossiers. Il s’agit de Soumeylou Boubèye Maïga, ex-Premier ministre, et de Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Economie et des Finances.
Dans un rapport du Vérificateur Général sur les deux dossiers, publié en octobre 2014, il ressort que le montant total des irrégularités financières s’élève à plus de 51 millions de dollars (28 549 901 190 FCFA) dont plus de 22 millions (12 422 063 092 FCFA) au titre de la fraude.
Ces différentes arrestations corroborent avec l’engagement pris par les autorités de transition de lutter contre la mauvaise gestion des fonds publics, la corruption et l’impunité. Pour le pouvoir en place, toute personne suspectée sera interpellée, quel que soit son rang.