Le chef du Conseil Militaire de Transition (CMT) au pouvoir au Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno a désigné vendredi 24 septembre, par décret, 93 membres du Conseil national de transition (CNT), un Parlement temporaire de transition.
Les 93 membres ont été nommés conformément à des quotas fixés d’avance, qui réservent un pourcentage d’au moins 30% aux députés de l’Assemblée nationale sortante, 30% aux femmes et 30% aux jeunes, indique le décret.
Sont représentés dans ce CNT, instauré cinq mois après le début de la transition, des partis d’opposition, des organisations de la société civile et des groupes politico-militaires.
Mais aucun membre de la plateforme de partis de l’opposition et de la société civile Wakit Tama n’y figure. Cette coalition conteste le CMT qui a pris de force le pouvoir à N’Djamena après la mort du président Idriss Deby Itno en avril dernier, et réclame un pouvoir civil.
Les autorités tchadiennes précisent que le CNT fera «office d’Assemblée nationale de transition» dans l’attente d’élections. Son président devrait être désigné dans les jours à venir. Il est aussi prévu, dans les prochaines semaines, l’ouverture du Dialogue national inclusif qui devrait conduire à l’organisation des scrutins.
Mahamat Idriss Deby Itno, fils du défunt président Idriss Deby Itno, avait déjà promis des «élections libres et transparentes».
Si certains observateurs nationaux estiment que les membres du Parlement intérimaire sont représentatifs de la société tchadienne, d’autres affichent des inquiétudes, laissant entendre que cet organe ne serait constitué que des personnes acquises à la cause de la junte militaire.