Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus a déploré, mardi, les abus sexuels auxquels se seraient livrés certains employés de son institution sur des dizaines de personnes, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC), tout en promettant des «conséquences sévères » aux auteurs.
« La première chose que je tiens à dire aux victimes et aux survivantes c’est que je suis désolé. Je suis désolé, désolé de ce qui vous a été imposé par des personnes qui étaient employées par l’OMS pour vous servir et vous protéger », a déclaré Tedros, lors d’une conférence de presse à Genève organisée à l’occasion de la publication des conclusions d’une commission d’enquête indépendante sur ces violences sexuelles.
La commission avait été mise en place par l’OMS en octobre dernier. Les faits étaient commis dans le cadre de la riposte à Ebola entre 2018 et 2020. Quelques 83 auteurs présumés auraient été identifiés, dont 21 employés de l’OMS.
« Ce qui vous est arrivé ne devrait jamais arriver à personne. C’est inexcusable. C’est ma priorité absolue de m’assurer que les auteurs ne sont pas excusés, mais qu’ils sont tenus de rendre des comptes (…) J’assume la responsabilité ultime du comportement des personnes que nous employons et de toute défaillance de nos systèmes qui a permis ce comportement », a-t-il poursuivi.
Le patron de l’OMS a promis « d’apporter les changements nécessaires pour éviter que cela ne se reproduise à l’avenir », tout en rappelant la nécessité d’avoir « une tolérance zéro pour l’exploitation et les abus sexuels, et une tolérance zéro pour l’inaction à leur égard ».
Entre temps, l’organe onusien a mis fin au contrat de quatre des 21 employés indexés, sachant que plusieurs ne sont plus en activité en raison des contrats de courte durée. L’OMS prévoit par ailleurs fournir des services et un soutien aux victimes et aux survivantes.