Un convoi d’une entreprise minière escorté par les Forces armées maliennes a été attaqué ce mardi par les jihadistes à l’ouest du Mali. Cinq gendarmes ont été tués et d’autres blessés tandis que l’armée malienne affirme avoir «neutralisé» quatre terroristes.
Selon des sources bien informées, les terroristes seraient à la solde du prédicateur radical Amadou Kouffa, un inconditionnel d’Iyad Ag Ghali, qui a noué des alliances avec Aqmi et dont les partisans opèrent dans le nord du pays.
L’attaque s’est déroulée dans un endroit où prolifèrent les jihadistes. C’est un lieu éloigné du centre et du nord du Mali. Il est sur l’axe Bamako-Kayes. Un tronçon vital pour l’économie malienne et les marchandises. Les terroristes semblent décidés à occuper l’ouest du pays afin d’étouffer économiquement le pays.
Le 11 septembre dernier, deux camionneurs marocains avaient été tués et un autre blessé au même endroit. Selon des témoins, les terroristes étaient en cagoules et munis de gilets pare-balles et d’appareils de communication sans fil. Les sources rapportent qu’ils ont quitté les lieux après l’assassinat sans voler le moindre objet de leurs victimes.
Depuis 2015, le centre du Mali est en proie aux attaques du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa. Il recrute essentiellement dans la communauté peule, traditionnellement des éleveurs qui attaquent régulièrement la communauté bambara et dogon dont l’activité principale est l’agriculture.
Selon les chiffres, au cours des six premiers mois de cette année, 258 atteintes aux droits de l’Homme ont été commises par des groupes armés et milices au Mali. Ce qui représente 88% du total de l’année 2020.
La Minusma avait «recensé au moins 43 exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires commises par les Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM), entre le 1er avril et le 30 juin 2021».