Les délégations libyennes de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État libyen ont sollicité, vendredi à l’issue de leur réunion de deux jours tenue à huis-clos à Rabat, le soutien de la communauté internationale à l’opération électorale prévue pour le 24 décembre prochain, conformément à des lois consensuelles et sur la base des résultats du dialogue politique inter-libyen.
Dans un communiqué conjoint publié à l’issue des travaux de leur réunion consultative au sujet de la loi électorale, les deux parties ont exhorté la communauté internationale à veiller à garantir le respect des résultats de ces échéances à travers l’envoi d’observateurs internationaux pour en assurer le bon déroulement.
Les consultations entre les deux instances libyennes tenues en présence de membres de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), «se sont déroulées dans des conditions d’entente et de consensus », a assuré vendredi soir un membre de la Chambre des représentants, Al Hadi Seghir lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le deuxième vice-président du Haut Conseil d’État, Omar Bouchah.
Cette rencontre, a-t-il ajouté, traduit l’importance de la prochaine opération électorale et la nécessité « d’outrepasser les différends actuels » pour mener la Libye vers « une étape durable et stable », mais aussi la conviction quant à l’esprit de consensus qui règne entre la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État libyens, consacré par l’accord politique conclu à Skhirat le 17 décembre 2015.
Dans leur communiqué conjoint, les délégations des deux instances libyennes ont salué le soutien et l’appui du Maroc au peuple libyen pour atteindre la sécurité et la stabilité dans ce pays, ainsi que « l’accueil chaleureux » du Royaume, tout en remerciant l’ambassadeur américain en Libye, Richard Norland, pour son accompagnement de cette réunion.
Le Maroc a abrité une série de rounds du dialogue inter-libyen ayant déjà permis la conclusion d’un accord sur le mécanisme d’accession aux sept postes de souveraineté prévus dans l’article 15 de l’Accord politique libyen, conclu en 2015 à Skhirat.
Pour rappel, le Conseil de sécurité a prorogé ce jeudi à l’unanimité, le mandat de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), jusqu’au 31 janvier, pour permettre aux discussions en cours de sortir le pays de la crise qu’il traverse.