L’armée nationale au Soudan, plusieurs mouvements armés et des organisations de la société civile, ont signé samedi 02 octobre à Khartoum, une nouvelle charte nationale qui prévoit le maintien de la paix dans le pays et la conception d’une Constitution, avant les élections qui devraient intervenir en 2024.
Les groupes armés qui se sont abstenus ont été appelés à « adhérer à un véritable partenariat des composantes de la période de transition pour parvenir à une transition démocratique pacifique et assurer de futures élections libres et équitables dans le pays ».
Cependant, la formation politique de l’ex-président Omar el-Béchir, le Congrès national, a été carrément écartée de ce processus. Si les raisons ne sont pas explicitement données, il faut souligner qu’au début de la semaine dernière, des responsables soudanais ont accusé des personnalités proches de l’ancien régime d’être à l’origine d’une tentative de putsch militaire, ce que le Congrès national a nié fermement.
Le Soudan connaît une transition difficile depuis l’éviction en avril 2019 de Omar El-Béchir, occasionnée par un soulèvement populaire. Le pays est dirigé par un Conseil souverain composé de civils et de militaires, pour une période de transition de 53 mois, devant se terminer par la tenue d’élections générales.
Le 30 octobre dernier, des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues de Khartoum, la capitale, pour réclamer la mise en place d’un pouvoir civil dans le pays.