Des éléments armés du Polisario étaient bel et bien présents dans la zone tampon de Guergarate en octobre et novembre 2020, a confirmé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport sur le Sahara marocain, qu’il vient de remettre au Conseil de sécurité.
Dans son rapport qui couvre la période du 1er septembre 2020 au 31 août 2021, Antonio Guterres a ainsi encore précisé que depuis le 22 octobre «des opérations de reconnaissance par hélicoptère de la Minurso au-dessus de Guergarate ont constaté la présence dans la bande tampon de 12 membres du polisario armés en uniforme militaire» en plus de la présence de «8 véhicules militaires, dont deux étaient équipés d’armes lourdes».
Le polisario et son parrain algérien ont pourtant essayé d’occulter cette vérité en justifiant la présence des miliciens armées par un souci de «protection des manifestants civils» présents également dans la zone tampon.
La confirmation de la présence des éléments armés du «polisario», parmi les 50 civils y compris des enfants et des femmes, convoyés des camps de Tindouf, est une preuve accablante que ce groupe séparatiste se servait d’eux comme des boucliers humains pour bloquer le passage des personnes et des transporteurs de marchandises au poste frontière Guergarate reliant le Maroc à la Mauritanie.
De même, Guterres a également fait part au Conseil de Sécurité que la Minurso a informé le «polisario» que la présence de ses éléments armés à Guergarate constituait «une violation de l’Accord militaire n° 1» en «l’exhortant de retirer son personnel militaire et ses véhicules de la bande tampon».
Devant le refus du polisario d’obtempérer à cette injonction, les Forces Armées Royales (FAR) sont intervenues le 13 novembre pour forcer ces intrus de Tindouf à décamper et libérer le passage de Guergarate.
Sur la base du rapport de Guterres, le Conseil de Sécurité doit procéder au courant de ce mois d’octobre, à l’examen des derniers développements de la question du Sahara marocain avant l’adoption d’une résolution prorogeant le mandat de la Minurso, pour lequel Guterres a recommandé une durée d’un an.