Le laboratoire biotechnologique américain, Moderna, a annoncé, mercredi 7 octobre dans un communiqué, son intention de construire une usine de vaccins ARNm en Afrique, nécessitant un investissement de 500 millions de dollars, sans préciser pour l’heure le pays concerné par ce projet.
Dans sa future usine africaine, Moderna ambitionne de produire chaque année, 500 millions de doses de vaccins à technologie ARN messager (ARNm), y compris son vaccin anti-Covid Spikevax et des vaccins pour d’autres maladies.
«Nous prévoyons de fabriquer notre vaccin contre le COVID-19 ainsi que d’autres produits de notre portefeuille de vaccins à ARNm sur ce site », a précisé le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, ajoutant que « notre but sera à partir de ce site de production, d’approvisionner l’ensemble du continent en vaccins contre la covid-19 ».
Concernant le pays qui devrait accueillir l’usine, Moderna a indiqué qu’un processus de sélection sera bientôt enclenché. «A ce stade d’avancement du projet, nous n’avons pas encore choisi dans quel pays nous allons installer cette usine. Sachant que ce type d’investissement est destiné à durer plusieurs dizaines d’années, nous cherchons un pays politiquement stable, doté d’infrastructures industrielles et de transport et respectueux de la législation », a aussi affirmé Bancel.
Moderna est le premier laboratoire qui aspire à construire sa propre usine en Afrique. En juillet dernier, Pfizer et son partenaire BioNTech avaient annoncé avoir conclu un accord avec le groupe sud-africain Biovac pour la production des vaccins au Cap.
Les groupes pharmaceutiques subissent depuis quelques mois une pression pour produire des sérums anti-Covid en Afrique, dans l’objectif de pallier au manque criard de doses dans le continent et renforcer l’accès mondial aux vaccins. Certaines voix réclament carrément la levée des brevets sur les vaccins pour les produire localement dans certains pays africains comme l’Afrique du Sud, le Maroc ou l’Egypte.