Le territoire de Beni, situé à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre ce week-end de plusieurs attaques meurtrières perpétrées par des éléments présumés des Forces démocratiques alliées (ADF, groupe rebelle d’origine ougandaise).
Dans la nuit de vendredi à samedi 9 octobre, le mouvement rebelle a attaqué les villages de Mbingi et Mapasana où des hommes armés ont fait irruption. Quatre personnes seraient tuées et d’autres kidnappées, en plus des maisons brûlées, d’après un bilan dressé par le président de la société civile de Béni.
Le lendemain, c’était au tour du village de Mangazi d’être visé, dans la matinée. L’armée a pu mettre en déroute les hommes armés, neutralisant l’un d’eux. Quelques heures plus tard, les éléments des ADF s’en sont pris aux villages de Matekelambi et Mabuo. Selon une source locale, la journée de dimanche a enregistré la mort de huit civils.
Ces incidents se sont déroulés au moment où l’est de la RDC est sous état de siège depuis le mois de mai, notamment les provinces du Nord-Kivu (qui comprend Béni) et de l’Ituri.
Si Kinshasa avait promis mettre un terme à l’insécurité dans cette partie du pays, les ennemis démontrent, par leurs assauts, que leur force d’attaque n’a pas été affaiblie.
«Nous faisons appel à tout le monde pour nous venir en aide afin de retrouver la paix dans la région. Sinon notre avenir est douteux. Nous avons demandé qu’une évaluation à base communautaire soit faite. Mais nous craignions que s’il n’y a pas rapidement une évaluation, les grandes agglomérations risquent aussi d’être attaquées. C’est urgent que Kinshasa nous écoute», a alerté le rapporteur général de la coordination de la société civile du territoire de Béni.