Une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), consacrée ce mardi à l’organisation du 18e Sommet de la Francophonie prévu initialement en novembre prochain en Tunisie, a proposé le report de la rencontre à l’automne 2022, indique un communiqué de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Les représentants des Etats et gouvernements membres de l’OIF, réunis en présentiel et en mode virtuel, «sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie d’organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales », souligne le texte, précisant que le sujet a été débattu par les membres «ouvertement et dans un souci de cohésion et de solidarité».
La situation politique dans ce pays d’Afrique du Nord est tendue depuis que le président Kaïs Saïed s’était arrogé, il y a un peu plus de deux mois, les pleins pouvoirs. Un nouveau Premier ministre a été nommé fin septembre et une nouvelle équipe gouvernementale a été mise en place.
En raison de cette crise politique, certaines voix dont celle de l’ancien chef d’Etat tunisien, Moncef Marzouki, appelaient au boycott du prochain sommet de la Francophonie.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, qui a présidé la session extraordinaire, était récemment en visite en Tunisie pour s’enquérir de la situation sur le terrain. Le retard dans l’organisation de l’événement est une autre raison ayant motivé son ajournement.
La proposition du report du 18e Sommet devrait être néanmoins entérinée par les ministres. Les membres du CPF ont préconisé la tenue, dans les plus brefs délais, d’une session extraordinaire de la Conférence ministérielle de la Francophonie.