Une entreprise sud-africaine de biotechnologie, Afrigen, basée au Cap, en Afrique du Sud, a lancé un projet d’une unité pilote de fabrication d’un vaccin à ARN messager (ARNm) contre la Covid-19, a annoncé mardi sa directrice, Petro Terreblanche, promettant que les premières doses devraient être prêtes pour des essais cliniques d’ici une année.
L’objectif derrière ce projet, est de lutter contre le manque de vaccins anti-Covid en Afrique, continent qui jusque-là dépend très largement des importations et des dons de doses de la part des pays riches. En matière de vaccination des populations, l’Afrique est donc, largement à la traîne comparativement au reste du monde.
Afrigen est soutenu, dans son projet, par l’OMS. « L’Afrique doit devenir autonome dans la production de vaccins au cours des 20 prochaines années », a déclaré Martin Friede, coordinateur chargé des vaccins pour l’OMS à Genève. En effet, le laboratoire sud-africain ambitionne de partager son expertise à d’autres pays du continent, une fois que sa formule sera mise au point.
Jusqu’ici, la technologie de l’ARNm est utilisée par les laboratoires américains Moderna et Pfizer-BioNTech pour leurs vaccins anti-Covid. Récemment, le géant pharmaceutique américain Moderna a fait état de son intention de construire une usine d’ARNm ultramoderne en Afrique, avec une production de 500 millions de doses de vaccins par an.
Outre l’Afrique du Sud, d’autres pays du continent, dont le Maroc, l’Egypte et le Sénégal, se sont également lancés dans la course à la production de vaccins dont celui anti-Covid.