L’ancien Premier ministre capverdien, José Maria Neves a été élu président de la République ce dimanche 17 octobre, au premier tour de la présidentielle avec 51,5 % des suffrages exprimés, d’après les résultats provisoires communiqués par la commission électorale.
Ces résultats portent sur 97% des votes comptabilisés dans l’ensemble des bureaux de vote. Le taux d’abstention a atteint 51,7% des inscrits lors du scrutin.
Neves, 61 ans, membre du Parti Africain pour l’Indépendance du Cap-Vert (PAICV), sera le cinquième chef de l’Etat du Cap-Vert indépendant si sa victoire est confirmée dans les prochains jours.
Reconnaissant déjà, l’«énorme responsabilité» qui l’attend, José Maria Neves a promis de «servir» son pays avec «impartialité» et d’être un président «qui unit et qui protège», lors d’un discours tenu dans la soirée du dimanche à son siège de campagne où ses partisans fêtaient déjà sa victoire.
Le candidat du Mouvement pour la démocratie (MpD), Carlos Veiga, également ancien chef du gouvernement, a, lui, obtenu 42,6% des suffrages. Il a reconnu sa défaite et félicité son adversaire. Son parti, du centre droit, est actuellement majoritaire au Parlement.
Sept candidats en tout étaient en lice. Le président sortant, Jorge Carlos Fonseca du MpD, au pouvoir depuis 2011, était d’office écarté de la course pour avoir déjà fait deux mandats.
Il faut souligner le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire qui limite le pouvoir du chef de l’Etat au profit du Premier ministre.
Cet archipel de 550.000 habitants est cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l’Ouest. Depuis son indépendance, l’alternance au sommet du pouvoir se déroule dans le calme et sans heurts.