Les chefs d’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et du Niger, Mohamed Bazoum, ont appelé, lundi à Ouagadougou, à une lutte commune contre le fléau du terrorisme, dans les domaines militaire et civil.
La question de la sécurité a été abordée lors d’un tête-à-tête entre les deux dirigeants autour de la coopération bilatérale, à l’occasion de la visite d’amitié et de travail de Bazoum, du 17 au 18 octobre au Burkina Faso. Ouagadougou et Niamey estiment être confrontés au même titre au défi du terrorisme.
«Nous devons plus que jamais approfondir les synergies d’actions et mutualiser davantage nos efforts et nos forces en vue de vaincre le terrorisme à nos frontières communes », a déclaré le président burkinabè, soulignant aussi la nécessité d’«examiner ensemble notre coopération au sein des instances de lutte contre le terrorisme et de promotion du développement».
«La zone des deux frontières est une zone particulièrement animée ces derniers temps par des groupes terroristes en manque de base dans cet espace, et je pense qu’il est plus que jamais dans notre intérêt, que nous mutualisions nos moyens et que nous engagions une action décisive pour les empêcher de disposer de ces bases», a déclaré, pour sa part, le président nigérien.
Les deux dirigeants ont salué les résultats enregistrés par l’opération «Taanli», initiée en juin 2021 aux frontières communes, par des troupes du Niger et du Burkina, contre des groupes armés terroristes.
Ils ont appelé au renforcement de la force Takuba pour contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme au Sahel. Kaboré et Bazoum ont de même, réitéré leur volonté de poursuivre le plaidoyer auprès du Conseil de sécurité de l’ONU et des partenaires internationaux visant la mise en place d’un mécanisme garantissant un financement pérenne de la force conjointe.
Soulignons qu’au moins trois policiers nigériens ont été tués dimanche 17 octobre, lors d’une attaque contre un poste de police dans la zone dite des trois frontières, près du Burkina Faso.