Le président nigérien, Mohamed Bazoum a présidé hier mercredi niamey, une réunion interministérielle centrée sur la lutte contre la fraude des hydrocarbures dans le pays, a confié à la presse le ministre des Finances, Ahmat Jidoud, à l’issue de cette rencontre.
La fraude des hydrocarbures «constitue une menace importante voire très sérieuse qui affecte non seulement la santé de notre entreprise nationale qu’est la SONIDEP, mais également un grand manque à gagner en matière de mobilisation des ressources internes», a déploré Ahmat Jidoud.
«Nous avons discuté de toute la problématique, que ça soit la source d’approvisionnement liée à cette fraude et les conséquences qu’elle entraîne, mais aussi et surtout des mesures pour éradiquer ce fléau», a-t-il poursuivi.
S’agissant des sources d’approvisionnement qui alimentent la fraude, le ministre a expliqué que, les participants à la réunion ont décidé de mettre sur pied un comité qui devra réfléchir sur les moyens de les identifier, et sur les mesures qui s’imposent afin de relever ce défi de fraude dans le secteur des hydrocarbures.
Entre temps, il a été encouragé l’application des mesures qui existent déjà, y compris les sanctions à l’encontre des fraudeurs et leurs complices, précisant qu’une autre réunion se tiendra dans un mois «pour faire le point des mesures et des perspectives envisagées».
La rencontre à réuni précisément, autour du chef de l’Etat, le Premier Ministre, les ministres de l’Intérieur, de la Défense, du Pétrole, des Finances, de l’Environnement et plusieurs autres intervenants dans le secteur.
Le Niger fait face aux fraudes massives dans le secteur des hydrocarbures depuis plusieurs années. En 2019, la haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) avait estimé qu’en 2017, près de 150 entreprises et opérateurs économiques étaient impliqués dans les exportations des hydrocarbures vers le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria.