L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a porté plainte jeudi contre le magistrat Billy Downer au poste des services de police sud-africains (SAPS) à Pietermaritzburg (Est), pour partialité et divulgation des informations médicales confidentielles à la presse.
« Il y a tout un dossier d’archives épais de preuves qu’il a apportées pour montrer que ce dont il parle n’est pas quelque chose qu’il a inventé. Il a des preuves et il a soumis toutes les preuves à la police. La police va évidemment enquêter », a fait part son porte-parole, Mzwanele Manyi, lors d’un point presse devant le poste de police.
L’ex-chef d’Etat qui était incarcéré pour 15 mois, pour avoir refusé de comparaitre devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018), avait bénéficié d’une mise en liberté conditionnelle début septembre en raison de sa santé.
Son apparition au SAPS est la première depuis qu’il avait quitté la prison. Il était accompagné des membres de son personnel de sécurité.
Dans un communiqué, le ministère public a défendu Billy Downer, affirmant qu’il « est un procureur hautement respecté qui a fait preuve d’intégrité tout au long de sa carrière ».
La plainte de Zuma ne semble pas convaincre. Ses adversaires estiment qu’il s’agit là d’une autre manœuvre pour vouloir échapper à la justice. L’ancien dirigeant est, en effet, poursuivi pour corruption dans une affaire d’achats d’armes en 1999 auprès de cinq entreprises européennes.
La reprise de son procès est prévue pour le 26 octobre prochain. D’ores et déjà, son porte-parole a indiqué que la présence de Zuma à l’audience dépendrait de son état de santé.