Le général Gérard Martinez, un ancien haut responsable de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le service secret de France, a déclaré mercredi devant les juges que cet organisme n’avait rien à avoir avec la mort de deux opposants congolais retrouvés morts en fin 2000 à Chasse-sur-Rhône l’est de la France. L’officier général français réagissait dans le cadre d’une instruction judiciaire ouverte lundi en France pour élucider ces morts mystérieuses.
Deux hommes sont jugés dans cette affaire. Ils sont accusés d’avoir organisé le meurtre des deux Congolais dont les corps ont été retrouvés carbonisés dans une voiture en plein champ. L’instruction a démontré que les deux Congolais étaient en France pour rechercher des financements qui devaient les aider à déchoir le régime de feu Laurent-Désiré Kabila, alors président de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le général Martinez, les deux victimes n’étaient pas « sérieusement suivies » par la DGSE qui était plutôt intéressée à l’époque au pillage des ressources à l’est de RDC. Il a aussi affirmé que ces personnes n’avaient pas apporté des « informations critiques et intéressantes », et leur « contact n’a duré qu’un an ». Il est donc impossible que la DGSE soit impliquée dans la mort de ces deux hommes, a assuré le général français.