Le pape François a appelé dimanche la communauté internationale à s’atteler à résoudre la crise des migrants en Libye, après un sommet européen resté divisé sur l’attitude à adopter face aux flux migratoires vers l’Europe.
«J’exprime ma proximité aux milliers de migrants, de réfugiés et aussi d’autres qui nécessitent une protection en Libye», a déclaré le pape après la traditionnelle prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre au Vatican.
«J’appelle à nouveau la communauté internationale à tenir ses promesses de recherche de solutions communes, concrètes et durables pour la gestion des flux migratoires en Libye et dans toute la Méditerranée», a dit le Pape.
«Les gouvernements doivent mettre fin au renvoi des migrants vers des pays peu sûrs», comme la Libye, a souligné le pape qui demande également aux gouvernements de donner parallèlement «la priorité au sauvetage de vies en mer» avec des dispositifs de débarquement sûrs dans les ports en garantissant aux migrants «des conditions de vie décentes, des alternatives à la détention, des routes migratoires régulières et l’accès aux procédures d’asile».
L’Italie reste confrontée à l’arrivée quasi-quotidienne de centaines de migrants sur ses côtes. Ce 24 octobre, l’ONG Alarm Phone a annoncé que deux bateaux gonflables transportant respectivement 60 et 68 personnes en Méditerranée avaient besoin d’urgence d’une intervention.
Parallèlement, Médecins Sans Frontières a indiqué que son navire de sauvetage Geo Barents avait secouru 95 nouvelles personnes samedi soir, portant à 296 le nombre total de migrants rescapés à bord.
Un sommet européen de deux jours achevé vendredi dernier a fait place à des divergences persistantes sur les migrants entre les vingt-sept pays membres de l’UE, alors que douze d’entre eux, dont la Pologne et la Lituanie, ont appelé Bruxelles à financer des barrières anti-migrants.