La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en visite au Mali a rencontré dimanche des acteurs de la transition au pouvoir suite à deux putschs en neuf mois dans ce pays en proie à des violences de groupes armés et intercommunautaires.
La délégation codirigée par l’ambassadeur du Niger aux Nations unies, Abdou Abarry et son homologue français, Nicolas de Rivière, comprend notamment l’ambassadrice américaine, Linda Thomas-Greenfield.
Elle a rencontré dimanche des représentants d’agences de l’ONU dans un hôtel de Bamako. Après des entretiens avec les représentants de groupes armés signataires d’un accord de paix conclu en 2015 sous médiation algérienne, la délégation devait être reçue par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga et le président de transition, le colonel Assimi Goïta.
«Nous sommes ici pour écouter les autorités de la transition et déterminer la meilleure manière de les soutenir dans leurs efforts pour réaliser cette transition», a déclaré samedi soir à la presse l’ambassadeur kenyan, Martin Kimani, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité.
«Nous sommes aussi venus avec un message clair sur la nécessité d’organiser les élections, d’appliquer l’accord de paix et de stabiliser le centre du Mali», principal foyer des violences, a-t-il ajouté.
Environ un millier de femmes membres de partis politiques opposés à une prorogation de la transition, ont manifesté samedi à Bamako, au moment où les autorités de transition affichent ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février 2022, alors que la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exige la tenue de ces scrutins à la date fixée.