Le ministère public gabonais a requis, mardi, une peine de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 5 millions de FCFA à l’encontre de l’ancien directeur de cabinet du Président gabonais, Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, accusé d’«obtention frauduleuse d’un document administratif».
Brice Laccruche Alihanga, né de parents français, aurait affirmé, dans le cadre de la procédure d’obtention de son certificat de nationalité gabonaise, en 2004 puis en 2012, qu’il a hérité le nom d’Alihanga de son grand-père, alors que c’est l’identité de son père adoptif, le nouveau compagnon de sa mère au Gabon.
Le ministère public précise donc que l’ancien directeur de cabinet du président Bongo n’est pas poursuivi pour usurpation de la nationalité gabonaise, puisque la naturalisation de sa mère, alors qu’il avait 4 ans, entraîne mécaniquement la sienne. Mais ce qui est reproché à Brice Laccruche c’est le fait d’avoir menti sur l’identité de son géniteur, remplacé par le père adoptif. Le verdict sera prononcé le 29 octobre prochain.
Pour rappel, l’ancien tout-puissant directeur de cabinet est incarcéré depuis décembre 2019, dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la corruption lancée récemment au Gabon. Son nom est cité dans une affaire de détournements de fonds publics.