Un tribunal sud-africain a rejeté mardi une demande de l’ancien président Jacob Zuma pour que le procureur général soit dessaisi de son procès pour corruption lié à une affaire d’achats d’armes en 1999 auprès de cinq entreprises européennes.
Zuma avait demandé à ce que le procureur, Billy Downer, soit dessaisi du dossier, estimant qu’il n’était ni indépendant ni impartial et l’accuse d’avoir fait fuiter son dossier médical auprès des médias.
Mais le juge Piet Koen, qui siège au tribunal de Pietermaritzburg (sud-est), a estimé lors d’une audience à laquelle assistait Zuma, qu’il n’était «pas persuadé que M. Downer ne soit pas apte à poursuivre en justice ou ne devrait plus être procureur».
«En l’état, il n’a pas été prouvé que les droits de M. Zuma à un procès juste constitutionnellement ont été altérés, ou qu’il existe une réelle possibilité pour que ses droits soient altérés», a-t-il poursuivi.
Vice-président à l’époque des faits, Zuma est accusé d’avoir touché des pots-de-vin de l’entreprise française Thales, et est poursuivi pour 16 autres chefs d’accusation d’escroquerie, corruption et racket.
Le procès débuté en mai après des années de reports et retards reprend le 11 avril 2022. Âgé de 79 ans, l’ancien chef d’Etat sud-africain a été libéré de prison en septembre en raison de problèmes de santé alors qu’il purgeait une peine de 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018. Ses opposants l’accusent d’utiliser ses problèmes de santé comme excuses pour retarder davantage ce procès.