L’armée de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé mercredi, que des hommes armés ont fait une incursion dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville de Bukavu, à l’Est du pays, dans ue tentative de libérer des membres de leur groupe arrêtés récemment par la police.
Le bilan des affrontements s’élève à six morts dans les rangs des assaillants, deux policiers et un soldat de l’armée cogolaise. Des tirs d’armes légères et lourdes auraient été entendus jusqu’au matin du mercredi. Un groupe inconnu baptisé « CPCA – A64 » serait à l’origine de l’attaque, selon l’armée.
D’après certaines sources, le groupe armé aurait tenté de se ravitailler en armes et en munitions en attaquant les casernes de l’armée et de la police.
Théo Ngwabidje, gouverneur du Sud-Kivu, la province dont relève la ville de Bukavu, a rassuré, en fin de soirée, que la situation était «totalement sous contrôle ». « Les enquêtes se poursuivent pour identifier les auteurs matériels et intellectuels de cette situation », a-t- ajouté, appelant la «population au calme, et surtout à vaquer à ses occupations habituelles. Bukavu n’est pas tombée ».
L’Est de la RDC, où règne une insécurité généralisée, continue à compter ses morts. Lundi 1er novembre, les députés nationaux des provinces de l’Ituri et du Nord Kivu, situées dans cette partie du pays, se sont opposés à la prorogation de l’état de siège pour la 11e fois dans leurs deux régions.
D’après eux, la situation sécuritaire se détériore davantage avec ces mesures et les tueries des civils sont quasi permanentes, accompagnées de pillages des biens, ainsi que des incendies des maisons et des infrastructures sociales de base.