Le directeur général adjoint des services de renseignement militaires algériens a été dépêché au nord du Mali, par le Chef d’Etat-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, avec pour mission de réactiver des alliances avec le groupe terroriste GSIM, et ce deux jours seulement après le revers retentissant infligé au régime kaki-vert algérien par le Conseil de sécurité dans sa dernière résolution sur le Sahara marocain qu’Alger a qualifiée de «partiale».
L’émissaire de Chengriha s’est rendu en catimini mercredi soir à 19h00 en hélicoptère dans une localité située à 21 km à l’Est de Tinzawaten, au Nord du Mali, où il a rencontré Iyad Ag Ghali, le chef du GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), une branche locale d’Al-Qaïda.
Cette rencontre a été minutieusement préparée par des agents des services secrets algériens, la semaine dernière à Tinzawaten, près de la frontière sud de l’Algérie.
Lors de cette rencontre de 4 heures, tenue à la demande des algériens, rapportent des sources biens informées, les discussions ont porté sur plusieurs points, notamment les voies et moyens de renforcer le contrôle de toute la partie nord du Mali par les combattants du GSIM.
Le directeur général adjoint des services de renseignement Algériens a également promis au chef terroriste touareg le plein soutien financier et militaire de l’Algérie.
Le responsable des services secrets algériens a insisté sur le renforcement de l’emprise du GSIM sur les Mouvements de la CMA (la Coordination des mouvements de l’Azawad), qui est une alliance de groupes rebelles créée au Mali en 2014 au cours de la guerre du Mali.
Les deux interlocuteurs ont convenu qu’aucune solution ni concession sur l’Azawad sans l’aval du gouvernement algérien et de ses services de renseignements militaires.
Le galonné algérien a également exigé de Iyad Ag Ghali une présence étendue des éléments du GSIM dans le Sahara et le sahel malien, en lui promettant en échange, un appui total de l’armée algérienne, ainsi que sa protection et celle de ses hommes.
Les Touaregs réclament l’indépendance de l’Azawad, une vaste étendue territoriale qui recouvre des zones saharienne et sahélienne au nord du Mali.