Le gouvernement nigérien a décrété jeudi, un deuil national de deux jours sur tout le territoire national à partir de ce vendredi, suite à l’assassinat de 69 civils, au courant de cette semaine, dans une embuscade tendue près de Banibangou, un département situé dans la région de Tillaberi, à l’ouest du Niger, proche de la frontière malienne.
L’attaque s’était produite mardi 2 novembre, mais n’a été confirmée que jeudi. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, relayé par la télévision publique, le maire de la commune de Banibangou, en déplacement avec une délégation des ressortissants de son département, étaient tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés non identifiés.
« Le bilan provisoire de l’attaque fait état de 69 morts, dont le maire et 15 rescapés » ayant regagné leurs maisons, a déploré le ministère qui a aussi souligné qu’une opération de ratissage a été engagée dans la zone concernée pour tenter de retrouver les assaillants.
D’après d’autres sources, le maire était accompagné des villageois qui seraient membres des milices locales d’autodéfense de plusieurs villages de Banibangou. Ils étaient en route sur une quarantaine de motos lorsqu’ils ont été pris en embuscade ; et les assaillants seraient des éléments du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
La région de Tillabéri est régulièrement le théâtre des attaques jihadistes, depuis le début de cette année. Elle est située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Niger et Burkina Faso, où opèrent fréquemment des groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Vendredi 29 octobre dernier, les parlementaires nigériens, en session ordinaire au titre de l’année 2021, ont prorogé à l’unanimité l’état d’urgence dans cette région.